HYGIENE BUCCO-DENTAIRE : CE N’EST PAS JUSTE UNE QUESTION DE SAVOIR-VIVRE !

La bouche est un univers à elle seule. Carrefour vital, elle est le siège de plusieurs fonctions fondamentales : s’alimenter, respirer, s’exprimer, chanter et même embrasser !

Récemment, de nouvelles découvertes médicales et biologiques ont montré l’importance de se préoccuper de l’hygiène buccale, pas seulement pour avoir un beau sourire et une bonne haleine, mais aussi pour prévenir la survenue de maladies sérieuses et mieux vieillir. C’est dire qu’il faut donc adopter au quotidien de bonnes habitudes pour conserver une santé bucco-dentaire à son maximum.

Aux portes de la bouche : les lèvres

 

La bouche commence par les lèvres, premier point de contact avec l’extérieur, souvent agressées par le climat, trop froid ou trop chaud. Tout le monde ou presque fait l’expérience des gerçures, surtout l’hiver, qui apparaissent comme de petites plaies en forme de fissures qui peuvent devenir assez douloureuses et ne sont pas très esthétiques.

Les gerçures communes guérissent le plus souvent toutes seules en quelques jours, mais on peut aider à accélérer la cicatrisation en couvrant avec un baume hydratant à base d’huile d’amande douce par exemple, ou un stick au beurre de karité (éviter les sticks « exotiques » dont la composition est mal connue qui peuvent être allergisants et desséchants). Car à l’origine des gerçures, c’est la déshydratation qui est coupable le plus souvent, et le grand froid sec la cause la plus fréquente. Pour prévenir les gerçures, se protéger du froid est la meilleure solution, mais on peut aussi appliquer régulièrement un baume protecteur ; demandez conseil à votre pharmacien pour bien choisir celui qui vous convient. Ne pas utiliser de crème hydratante, les lèvres ne sont pas comme la peau, elles sont recouvertes d’un tissu cellulaire dit « de transition », à mi-chemin entre la muqueuse et la peau, donc beaucoup plus sensible, les produits pour la peau ne sont pas adaptés.

 

Certaines gerçures n’en sont pas : les boutons de fièvre (herpès labial), les perlèches, les aphtes. Ce sont de petites plaies provoquées par une infection virale. Si vous souffrez d’une gerçure atypique ou qui dure trop longtemps, à l’aspect inflammatoire (rouge et douloureux), consultez votre médecin ou demandez conseil à votre pharmacien, car des traitements spécifiques peuvent vous aider à mieux traiter et surtout éviter les récidives. Dernier conseil : évitez de vous mordiller les lèvres et de grignoter avec les dents la « peau morte » qui les recouvrent, cela a pour effet de mettre à nu les lèvres et de les rendre bien plus vulnérables aux agressions.

 

Les dents, organes de la mastication

 

Quand on parle de la bouche, les dents sont évidemment un sujet essentiel. Les dents nous aident à nous alimenter en permettant la mastication, le broyage, et l’imprégnation des aliments avec la salive. C’est la première étape de la digestion. Garder des dents saines toute la vie est un challenge. Bien entendu, il faut faire soigner par le dentiste les dents abimées et régulièrement lui faire contrôler l’état général au moins une fois par an. Les caries sont beaucoup moins fréquentes qu’autrefois, du fait du traitement préventif au fluor que l’on donne aux enfants et qui renforce la dureté de l’émail (attention toutefois au surdosage en fluor qui provoque la fluorose – consultez votre dentiste avant toute administration de fluor). Il reste que nous ne sommes pas tous égaux vis-à-vis du risque de carie : on estime que 20% de la population concentre 80% des caries… Les raisons ? À la fois des facteurs génétiques, mais surtout sociaux (mauvaises habitudes d’hygiène).

Mais entre les soins, assurer l’hygiène dentaire est essentiel. Car du fait des repas, des débris alimentaires, les sucres, les protéines provenant de la salive qui s’incrustent dans les interstices entre les dents et au collet de la dent, sur la gencive aussi, forment un film épais et très adhérent : la plaque dentaire. Cette plaque dentaire apparait comme une sorte de pâte collante blanchâtre contenant de nombreuses bactéries qui se nourrissent de ces substances et produisent des toxines et déchets acides qui peuvent agresser la dent, conduire aux caries, et installer une inflammation de la gencive.

 

Pour réduire cette plaque dentaire, une seule solution : le nettoyage des dents chaque jour, lors de la toilette, mais aussi après chaque repas. La méthode classique : le brossage. Aujourd’hui on recommande d’utiliser des brosses à dents synthétiques souples et du dentifrice avec abrasifs fins, car s’il faut nettoyer les dents il ne faut pas non plus les user par un brossage trop agressif. L’idéal est de respecter une routine régulière, un temps de brossage constant de quelques minutes et un parcours régulier en 4 étapes : la rangée de dents du bas à gauche, puis à droite, et ensuite les deux rangées du haut. Le nettoyage ne doit pas se contenter d’un brossage des dents de devant ou des faces externes des dents, il faut passer partout, y compris autour des dents les plus profondes comme les dents de sagesse !  Le brossage doit aussi comprendre la gencive au contact des dents, car c’est là que la plaque dentaire est la plus épaisse. Il faut aussi apprendre à bien manier la brosse à dents : faire des mouvements de brossage de haut en bas des dents.

 

Attention toutefois à ne pas sur-brosser les dents, notamment avec des brosses à dents à poils trop dur (on préférera une brosse à poils synthétiques souples), trop longtemps ou trop énergiquement : le but n’est pas d’attaquer l’émail en l’usant, car celui-ci ne pourra pas se renouveler, et les dents deviendront de plus en plus sensibles et fragiles, l’inverse de ce qu’on souhaite obtenir par l’hygiène bucco-dentaire !

 

Aujourd’hui, on recommande l’utilisation de brosses à dents électriques, notamment celles équipées de brosses de petite taille à soies fines et souples, car elles permettent un brossage efficace, même dans les recoins les moins accessibles de la bouche. Le brossage oscillant procuré par ces brosses électriques semble plus efficace que la brosse classique pour déloger la plaque la plus résistante. Certains appareils intègrent un chronomètre qui indique par un signal sonore quand le temps de brossage est écoulé et affichent un indicateur lumineux si on appuie trop fort la brosse sur les dents. Votre pharmacien peut vous conseiller dans le choix d’une brosse à dents électrique.

Choisir un dentifrice adapté

 

Le choix d’un bon dentifrice est essentiel. Il n’est pas recommandé d’utiliser des dentifrices d’origine non contrôlée, ou dits « traditionnels » (comme les cristaux de sel, le bicarbonate pur, les savons avec abrasif…), car ceux-ci sont souvent trop abrasifs et mal calibrés. Les dentifrices vendus en pharmacie ou dans la grande distribution ont une composition normalisée, sans danger si on les utilise normalement. On pourra choisir un dentifrice fluoré pour les adolescents et jeunes adultes (pas pour les tout petits), et en cas de sensibilité dentaire des formules adaptées qui comprennent des composés qui obturent les canaux qui peuvent se trouver en surface de l’email et qui rendent la dent sensible au froid / chaud, au sucre… ce qui ne dispense pas de consulter votre dentiste ! Certains dentifrices comprennent des extraits de plantes aux vertus diverses, dont l’action supposée est surtout dirigée vers la gencive.

 

Pour aller plus loin dans l’hygiène bucco-dentaire

 

Autres appareils utiles pour le nettoyage des dents et surtout enlever les débris alimentaires insérés entre les dents : les systèmes à jet d’eau sous pression (hydropropulseurs). Ces appareils se présentent avec un réservoir d’eau et un stylet raccordé à une pompe mettant l’eau sous pression. On utilise le stylet en le positionnant au niveau des interstices entre les dents. Le jet permet de déloger les matières restées encastrées, par la pression. Il suffit de se rincer la bouche à la fin avec une solution bain de bouche pour compléter le nettoyage. Attention toutefois à ne pas abuser de ce type de nettoyage qui peut devenir traumatisant pour la gencive s’il est utilisé trop intensément. Noter que ces appareils sont particulièrement utiles pour le nettoyage des dispositifs d’orthodontie chez les enfants et adolescents (comme les bagues pour redresser et aligner les dents).

 

Toujours pour obtenir un nettoyage optimal, d’autres accessoires sont proposés et sont recommandés par les dentistes : les brossettes inter-dentaires et le fil dentaire. Les brossettes sont de petits dispositifs en forme de brosse pointues à soies synthétiques, sortes de « goupillons » qu’on fait pénétrer entre la base des dents, au niveau de la gencive, pour dégager les résidus alimentaires qui peuvent s’y loger (elles remplacent avantageusement les cure-dents en bois, trop traumatisants et beaucoup moins efficaces). Les brossettes sont particulièrement utiles pour prévenir les infections et l’inflammation au niveau du contact entre la gencive et les dents (ou les prothèses), endroit difficilement accessible avec les brosses à dents, même électriques. Les brossettes existent en différents calibres et longueurs pour s’adapter à tous les besoins.

Le fil dentaire est une autre option pour le nettoyage des dents. Il permet de nettoyer l’espace entre les dents, surtout au niveau du joint situé au-dessus des dents. C’est là que s’accumulent par bourrage, sous la pression de la mastication, des résidus alimentaires fibreux. On utilise le fil en le tendant entre deux doigts et en le passant dans un mouvement de va et vient entre les dents. Attention toutefois de ne pas atteindre la gencive entre les dents car vous risquez de la couper et de la faire saigner.

Utile aussi à connaitre : les chewing gums sans sucre (parfois fluorés) à utiliser après les repas durant quelques minutes. Ils permettent de stimuler la sécrétion de salive (et donc de diluer les sucres apportés par l’alimentation), et capturent par adhésion les débris alimentaires restant sur les dents. Ce n’est certes pas aussi efficace qu’un brossage de dents, mais c’est mieux que rien !

Parfois, malgré un bon brossage régulier des dents, usage de brossettes et fil dentaire, bains de bouche, la plaque dentaire se fixe, durcit, et s’installe durablement pour former du tarte. Ce tartre se fixe à la fois à la base de la dent et sous la gencive. Seul le dentiste peut nettoyer sans danger ce tartre, avec un appareil à ultrasons ou à la curette.

 

 

Des dents toujours plus blanches

 

La blancheur des dents est souvent associée à l’idée de bonne santé dentaire. Des dents blanches et éclatantes sont considérées comme un signe de jeunesse et représentent un atout esthétique recherché. Il est vrai qu’un beau sourire lumineux est très séduisant ! Les solutions pour blanchir les dents ont fleuri ces dernières années, comme les kits de blanchiment sous forme de gel à appliquer sur les dents au pinceau, ou avec une gouttière en plastique souple, ou encore avec des bandes adhésives imprégnées de gel. Certains kits ajoutent un système émettant une lumière blanc-bleue pour activer le gel et blanchir plus intensément. Il faut se méfier des kits vendus sur Internet qui ne sont pas tous homologués. Le mieux est de se procurer ceux vendus en pharmacie, avec le conseil de votre pharmacien.

 

Tous les systèmes commercialisés ou presque sont basés sur l’action d’une molécule : le peroxyde d’hydrogène, nom chimique de l’eau oxygénée. Tout est une question de dosage : seuls les dentistes sont autorisés à utiliser des gels à haute concentration, les gels disponibles pour automédication sont beaucoup moins dosés et donc moins efficaces (en France le dosage ne doit pas dépasser 0,1% de peroxyde d’hydrogène). Les marques de pâtes dentifrices qui promettent de blanchir les dents sont un peu optimistes : le blanchiment est obtenu par des colorants ou détachants qui au mieux gomment un peu les taches et éclaircissent en surface l’email.

 

Il faut plusieurs séances à dose efficace pour obtenir un blanchiment réellement visible et celui-ci, une fois obtenu, peut durer jusqu’à plusieurs années sans qu’il soit nécessaire de renouveler les séances, mais les résultats varient beaucoup selon les personnes. Attention : l’opération de blanchiment répétée trop souvent finit par fragiliser l’email des dents, ce qui peut avoir des conséquences sérieuses. De plus, le blanchiment est une opération qui peut devenir douloureuse, la pénétration du peroxyde d’hydrogène irritant la dent et pouvant conduire à une situation d’hypersensibilité dentaire.

 

Plusieurs facteurs sont responsables du jaunissement des dents, ou de l’apparition de taches. Il y a d’abord la génétique, nous n’avons pas tous la même qualité d’émail pour des raisons d’hérédité. Ensuite le facteur âge joue : plus on vieillit, plus l’email s’use et s’amincit, laissant de plus en plus apparaitre l’os situé en dessous (la dentine) de couleur jaunâtre (nous avons un capital email qui ne se régénère pas, donc tout émail perdu ne reviendra pas !). Enfin, il y a les facteurs comme la consommation de thé et de café, de réglisse, le tabagisme, qui colorent progressivement l’émail. Selon le cas, le blanchiment au peroxyde d’hydrogène aura plus ou moins d’efficacité, sans pour autant diminuer le risque d’effets indésirables : prudence donc. Le procédé de blanchiment est tout à fait inefficace sur les prothèses comme les couronnes en céramique, et peut aussi aggraver les caries. Il est fortement déconseillé d’effectuer un blanchiment sur une denture entartée, donc un passage chez le dentiste pour contrôle et détartrage est recommandé avant de commencer tout blanchiment.

 

 

La gencive, grande protectrice de la dent

 

On appelle gencive la muqueuse qui tapisse l’intérieur de la bouche et vient au contact de l’email des dents. La gencive est censée recouvrir un peu la jonction entre l’émail de la dent et la dentine (le cément) afin de protéger les racines de la dent des agressions extérieures comme les produits de fermentation, les toxines et les bactéries.

 

Une gencive saine est fine, rosée et brillante, peu sensible. Lorsqu’une inflammation survient sur la gencive, c’est la gingivite. La gencive devient rouge, elle est sensible voire douloureuse, et gonflée. Elle saigne au moindre contact. Si la gingivite dure, elle se décolle et met à nu la dent, exposant la zone entre la dent et l’os maxillaire (le parodonte). La parodontite (inflammation du parodonte) suit la gingivite, avec, si la situation perdure, risque de perte de la dent qui se détache. Il est donc important de détecter la gingivite tôt et de la traiter et prendre les mesures d’hygiène qui la préviennent.

Les causes de gingivite sont multiples, elle peut être favorisée par la prise de certains médicaments, des infections bactériennes et virales, certains troubles de l’immunité, des carences alimentaires (comme la vitamine C – le scorbut). Mais la cause la plus fréquente, c’est la négligence et la mauvaise hygiène bucco-dentaire. Donc, avant tout, à vos brosses à dents !

 

 

La langue

 

La langue a plusieurs fonctions physiologiques fondamentales : elle est l’organe du goût, elle participe à la modulation de la voix, à elle aide à diriger les aliments vers les dents pour faciliter la mastication, et permet un brassage avec la salive, et enfin elle initie le mécanisme de la déglutition. C’est essentiellement un muscle, recouvert d’un tapis cellulaire sensible formé de papilles. La surface de la langue est très exposée au monde extérieur, c’est un tissu cellulaire qui se renouvelle rapidement et cicatrise vite si on se mord la langue !

 

Après les dents et la gencive, la langue est souvent le troisième coupable lorsqu’on a des problèmes d’haleine… Ces mauvaises odeurs proviennent essentiellement de la fermentation provoquée par la prolifération des bactéries qui forment alors un dépôt en surface de la langue (la fameuse langue blanche ou langue « chargée »). Le problème peut être réglé assez facilement en renforçant l’hygiène par un brossage plus régulier des dents, et éventuellement des bains de bouche désinfectants en complément (bains à la chlorexidine notamment).

 

Dans certains cas, il ne s’agit pas d’un défaut d’hygiène, mais d’une infection par un champignon microscopique, le Candida albicans. Les dépôts blanchâtres en forme de points sur la langue et autour sont assez caractéristiques et forment le célèbre « muguet » qu’on observe chez le nourrisson assez fréquemment, parfois chez l’enfant, notamment après un traitement antibiotique prolongé. Chez l’adulte, le muguet est plus rare et peut révéler un trouble de l’immunité. Un traitement par antifongique peut être nécessaire, et donc la consultation du médecin est indispensable.  

 

Parfois la langue peut en voir de toutes les couleurs : langue noire (fréquente chez la personne âgée déshydratée et immunodéprimée, et encore une fois la conséquence d’une infection par un champignon), ou la langue rouge vif « framboisée » de la scarlatine, une maladie due au streptocoque qu’on observe chez le jeune enfant. Quelle que soit la couleur, il faut consulter le médecin, car, même si ces situations sont rarement graves, des traitements spécifiques sont nécessaires pour éviter des complications et récidives.

 

Pour nettoyer les langues simplement « chargées », et corriger l’haleine, on peut utiliser une brosse, grattoir ou râpe à langue, qu’on pourra se procurer en pharmacie. On l’utilise en grattant doucement la surface de la langue, en posant la râpe au fond et en la tirant vers l’avant. Après chaque passage, on rincera sous l’eau la râpe, et on terminera l’opération en se rinçant la bouche. On peut aussi utiliser une brosse à dents pour faire simplement la même chose. Attention de ne pas frotter trop intensément et de répéter l’opération plus d’une fois ou deux par semaine. Un traitement trop énergique finira par abraser la surface de langue et stimuler le renouvellement cellulaire en l’accélérant, ce qui a l’effet contraire de celui recherché : de plus en plus de dépôts à éliminer !

 

Les bains de bouche sont aussi fréquemment utilisés en hygiène bucco-dentaire. On évitera les bains de bouche alcoolisés qui sont trop agressifs. Les bains à la Chlorhexidine et dérivés (des désinfectants très efficace et bien toléré) sont les plus couramment prescrits pour traiter les inflammations et petites infections, ou plaies buccales, en complément d’un traitement par voie orale. Il n’est pas recommandé de les utiliser en continu, sous peine de déstabiliser la flore buccale et risquer à long terme de s’exposer à des infections sérieuses. Pour favoriser une bonne haleine, on peut utiliser des bains de bouche à base d’extraits de plantes ou d’huiles essentielles ; légèrement antiseptiques ils ne déstabilisent pas la flore bactérienne et rafraichissent l’haleine. Enfin, il existe des bains de bouche destinés à déstabiliser la plaque dentaire à utiliser avant le brossage des dents pour plus d’efficacité, des bains de bouche fluorés pour renforcer l’émail dentaire et la résistance aux caries. Récemment de nouveaux bains de bouche contenant de l’acide hyaluronique sont proposés pour traiter les aphtes et érosions de la gencive, et semblent très efficaces contre la douleur. Pour bien sélectionner un bain de bouche, demandez conseil à votre pharmacien, il saura vous guider dans votre choix.

 

 

L’hygiène bucco-dentaire, quels bénéfices à long terme ?

 

L’objectif numéro 1 de l’hygiène bucco-dentaire est d’abord de conserver des dents saines le plus longtemps possible, si possible tout au long de la vie. La perte des dents doit être considérée comme un véritable handicap, pas seulement un préjudice esthétique, et c’est un investissement à long terme de chercher à préserver son capital dentaire par une bonne hygiène bucco-dentaire.

 

Mais également, de récentes études montrent l’importance de maintenir une flore bactérienne équilibrée dans la bouche, par un bon nettoyage régulier, une alimentation moins riche en sucres, et un suivi par le dentiste au moins annuel. Car la présence prolongée de certaines bactéries agressives dans la bouche a des conséquences qui ne sont pas que locales sur les dents. Ces bactéries peuvent des toxines et peuvent migrer dans la circulation sanguine et provoquer des maladies sérieuses à long terme.

 

Très récemment, des chercheurs californiens ont montré qu’une bactérie que l’on trouve impliquée dans certaines gingivites ou parodontites chroniques, Porphyromonas gingivalis, libèrent des protéines toxiques que l’on retrouve accumulées dans le cerveau (le gingipaïnes) qui pourraient conduire au développement d’une maladie d’Alzheimer. Cette nouvelle piste de recherche pourrait conduire dans l’avenir à traiter les infections buccales à cette bactérie pour prévenir l’apparition des décennies plus tard d’une maladie d’Alzheimer !

 

En attendant d’en savoir plus, adoptons dès maintenant les bonnes habitudes d’hygiène bucco-dentaire. C’est bon pour la santé ! 

 

 

Dr Pierre Mouillard

Toulouse