Sport et allergies : pas incompatibles
Contrairement à certaines idées reçues, les allergies respiratoires ne sont pas incompatibles avec la pratique sportive. Au contraire même. L’activité physique est bénéfique… à condition de prendre quelques précautions.
Développement physique et respiratoire, l’activité physique est conseillée à tous. Pour les personnes allergiques, « il est préférable de consulter un médecin préalablement », rappelle le Dr Isabelle Bossé, présidente du Syndicat français des allergologues (SYFAL). « Les restrictions sont peu nombreuses et les professionnels sont là pour aider les patients à trouver les bonnes solutions ».
Le dilemme de la pollution
Pour les personnes concernées, des gênes peuvent apparaître lors d’une pratique sportive. En fait, l’activité produit une hyperventilation qui accroît l’exposition aux allergènes aériens et polluants, avec un effet majoré chez les enfants.
L’impact de l’environnement est donc réel. D’autant que, selon une récente étude de l’OMS, 92% de la population mondiale vit dans des lieux où les niveaux de qualité de l’air ne respectent pas les limites fixées par l’organisation.
Pour que le sport reste un plaisir, le SYFAL conseille :
- De bien vous échauffer, afin d’adapter votre souffle en douceur ;
- En extérieur, évitez les zones urbaines fortement exposées à la pollution ainsi que les jours de pics de pollens ;
- En intérieur, si cela est possible, aérez les lieux lors de la pratique ;
- Tout au long de l’année, informez votre médecin de vos habitudes sportives.
Notons que très peu d’activités physiques sont formellement déconseillées aux patients allergiques. Citons la plongée sous-marine avec bouteilles, en raison d’un risque accru d’embolie gazeuse, et l’équitation, pour les personnes sensibles aux allergènes de cheval, aux pollens, aux moisissures... Les sports d’endurance comme l’athlétisme ou le football sont à pratiquer de manière encadrée.
Source : Syndicat français des allergologues