Comment soutenir notre système immunitaire ?

système immunitaire

C’est lui notre dispositif de défense. Le système immunitaire est l’ensemble complexe de mécanismes destinés à protéger notre corps des attaques extérieures, comme les virus ou les bactéries. Il existe plusieurs moyens de l’aider à bien fonctionner. Voici quelques pistes pour apprendre à le renforcer.

Composé de près de 3 milliards de cellules et 10 milliards de bactéries, notre organisme doit savoir se défendre pour fonctionner en harmonie et en bonne santé. Pour ce faire, il dispose de tout un système exclusivement dédié à sa protection : c’est le système immunitaire, destiné à repousser les attaques extérieures et déjouer les dysfonctionnements internes. Il est équipé de cellules et de molécules, parmi lesquelles les anticorps et les lymphocytes B et T, capables de détecter et de reconnaître des anomalies et de réagir.

Comment ça marche ? Par exemple, lorsqu’un corps étranger comme un virus ou une bactérie pénètre notre organisme, le système immunitaire augmente le « nombre de certains types de globules blancs (neutrophiles et monocytes), qui ingèrent et détruisent les micro-organismes invasifs », indique le manuel MSD.

Autre situation : lorsqu’une lésion se produit, avec ou sans infection, une inflammation survient. C’est un des phénomènes réactifs du système immunitaire. Elle est déclenchée par les tissus endommagés qui « libèrent des substances (…) qui poussent le système immunitaire à nettoyer le site, attaquer et tuer les agents envahisseurs, éliminer les tissus nécrosés ou endommagés, commencer le processus de réparation », précise le manuel MSD.

A noter : les « indésirables » peuvent provenir de l’intérieur du corps : c’est le cas des cellules cancéreuses contre lesquelles le système immunitaire met en œuvre des mécanismes de défense, plus ou moins efficaces.

Le rôle du microbiote intestinal dans le système de défense

Le microbiote intestinal correspond à l’ensemble des micro-organismes qui peuple le système intestinal. En réalité, les 10 billions – c’est-à-dire 1000 milliards – de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes se trouvent principalement dans l’intestin grêle et le côlon. Ils participent « pleinement au fonctionnement du système immunitaire intestinal, indispensable au rôle barrière de la paroi intestinale », indique l’Inserm. Il est donc essentiel de conserver son équilibre.

Comment ? En respectant un bon équilibre alimentaire et en consommant des aliments favorisant l’immunité comme les agrumes pour la vitamine C, le thé vert pour les antioxydants, l’ail, naturellement antibactérien, les fruits secs et les légumineuses.

Les probiotiques, pas encore tout à fait au point ?
Il existe également des probiotiques – qui se présentent sous forme de comprimés - pour renforcer notre microbiote. Selon PiLeJe, laboratoire spécialisé en micronutrition, « ces micro-organismes vivants – administrés en quantité adéquate – modulent positivement la composition et renforcent l’effet barrière du microbiote intestinal ».

L’Inserm apporte un bémol quant à l’efficacité de ces compléments alimentaires : « les essais cliniques qui ont évalué le bénéfice de probiotiques « conventionnels », issus de produits fermentés, n’ont pas été concluants », d’après l’Inserm. La recherche s’oriente vers « des probiotiques génétiquement modifiés, dotés de propriétés supplémentaires telle que la capacité à sécréter des immunomodulateurs ».

A noter : Sachez que ces ‘bonnes bactéries’ se trouvent naturellement dans les aliments comme les yaourts, les fromages blancs et les fromages.

La vaccination, une assistance contre des maladies graves

Si l’alimentation et les probiotiques peuvent renforcer le système immunitaire via le microbiote intestinal, certaines maladies graves savent passer outre notre système de défense. C’est la raison d’être des vaccins : fournir à notre organisme une formation supplémentaire face à des agresseurs particulièrement virulents, comme la bactérie Clostridium tetani à l’origine du tétanos, les virus des hépatites ou encore les méningocoques.

vaccin

Les vaccins contiennent des microbes morts ou des fragments de microbes rendus inoffensifs, donc incapables de provoquer la maladie. Une fois injecté dans l’organisme, le vaccin « se comporte comme un antigène et entraîne la production d’anticorps qui vont persister de nombreuses années dans notre corps », peut-on lire sur le site Vaccination-info-service.fr. Le système immunitaire, ayant ainsi appris à reconnaitre le pathogène et à produire la réponse adaptée pour le combattre, saura réagir si le vrai microbe se présente. La maladie sera ainsi évitée.

Les activités bénéfiques à l’immunité

Notre mode de vie influe grandement sur la capacité de notre corps à se défendre. Voici quatre éléments sur lesquels nous pouvons agir.

sommeil

Le sport. L’activité physique améliore « l’activation des cellules protectrices et augmente la vitesse de la circulation sanguine », indique le Centre européen d’étude du diabète. « Les substances protectrices du système immunitaire présentes dans le sang sont distribuées plus rapidement vers les organes vitaux et augmentent l’efficacité du système de surveillance. »

Le sommeil. Plusieurs travaux scientifiques ont démontré que « le sommeil aiderait le système immunitaire à fonctionner et à se reconstituer », note l’Inserm. Des études ont révélé que les personnes avec « une mauvaise qualité de sommeil (étaient) plus souvent traitées par des médicaments antiparasitaires et antifongiques que les autres ».

La vitamine D est impliquée dans l’activité des cellules du système immunitaire. C’est pourquoi, une carence peut induire des conséquences sur son fonctionnement. Pour en faire le plein, exposez-vous au soleil 15 à 20 minutes par jour. Durant la période hivernale, il est conseillé de prendre une supplémentation.

Le stress. Evitez d’être exposé à un stress trop important car un lien a été établi entre stress psychologique et réduction des défenses immunitaires.

Sources : Manuel MSD – vaccination-info-service.fr – Inserm – PiLeJe - Cea.fr – INCa – Société canadienne du Cancer – Centre européen d’étude du diabète